Arrivés à l’aéroport Marco-Polo de Venise samedi, le vélo, les bagages tout est là, nous prenons le soin de nous placer quelque peu à l’écart pour monter le tandem, il faut compter environ 1 heure pour tout remonter. Notre engin a eu le privilège de parcourir, selon moi, le voyage en première classe! Ils ont même pris soin de le placer debout à la sortie des hors dimension ! Wow les sacs de plastique…ça marche vraiment !
À la sortie de l’aéroport, c’est le choc, premièrement il faut savoir que j’ai procédé à quelques améliorations sur le tandem, entre autre le remplacement de la fourche avant et l’ajout d’un frein à disque. Comme à chaque voyage, j’avais aussi pris soin avec Isabel de calculer nos besoins et surtout le poids de notre équipement, avec comme objectif de diminuer la charge à traîner durant plus de 1 200km et 12 000m d’ascensions.
Malgré toutes ces précautions, c’est le choc une fois sur le vélo à la sortie des portes de l’aéroport, difficulté à contrôler le guidon, je m’en vais de gauche à droite comme si c’était la première fois que j’embarque sur un tandem… Merde!!! Je me dis, dans ma tête sans en glisser un moindre mot à Isabel pour ne pas l’énerver, le voyage va être épouvantable. Et tout d’un coup, il me revient ce souvenir de notre premier voyage à la sortie de l’aéroport Charles de Gaule en 2012, horrible comme souvenir ! (en 2012 à la moitié du voyage nous avions retourné plus de 6kg d’équipement par la poste, ça vous donne une idée).
Alors on prend la route, on cherche une station d’essence pour gonfler les pneus, car nous avions qu’une petite pompe de survie à l’aéroport et aucune cartouche Co2 et les pneus avaient besoin d’air, moi aussi ! Première station localisée, on entre pour chercher une machine qui donne de l’air… Il n’y en a pas, on tourne en rond et ce qu’il ne devait pas arriver, arrive, on tombe sur le coté comme des débutants avec le tandem, Isabel se ramasse par terre… Ça commence bien mal! Pas trop de dommage malgré tout et on repart.
Pour le premier soir, nous avions un endroit pour coucher à 8 km de l’aéroport, encore là c’est l’expérience qui m’a appris que la première journée, il ne faut pas parcourir trop de kilomètres, on prend du temps pour s’acclimater au décalage horaire et on relaxe, le voyage avec un tandem est toujours un peu plus stressant qu’un voyage conventionnel.
Dimanche 16 juillet, on quitte Venise vers 10h30 pour notre première journée de vélo vers Oderzo et vers 17h on trouve un B&B avec des hôtes super sympathiques ! À la fin de cette journée nous avons notre première crevaison, pas de Co2, mais des tubes en grandes quantités ! Pas facile encore là de gonfler un pneu à 60lbs avec une petite pompe, mais ça va.
Le lundi 17 juillet, au départ du B&B c’était le début de la recherche d’une boutique de vélo ou d’un magasin de sport. Pour ceux qui voyagent en Europe, vous savez très bien que la plupart des commerces sont fermés le dimanche et que le lundi, ils ouvrent vers 11h! Alors quelques détours sur notre trajet et enfin je trouve un magasin DÉCATHLON ! Une boutique de sports très populaire en Europe où on trouve presque tout. En passant, je peux vous dire où sont situés tous les magasins DÉCATHLON entre Venise et Udine !
J’avais prévu que la route entre Venise et la Slovénie (le nord de Venise) n’était pas de ce qu’il y a de plus intéressant, mais c’était un choix d’utiliser une route régionale afin de se rendre le plus rapidement possible en Slovénie et profiter de cette nature incroyable.
Malgré une route étroite avec les passages de camions lourds, nous avons profité des visites de Oderzo, Udine et Cividal del Fruini qui est magnifique, un coup de cœur.
Mardi vers 15h, c’est l’entrée en Slovénie, un contraste avec ce qu’on a eu comme paysages depuis notre départ de Venise, des montagnes, la vallée de la Soca, une rivière avec son eau limpide d’un bleu magique qui arrive directement des glaciers et qui nous rafraichit après une journée de vélo à plus de 30 degrés Celcius, quel plaisir. Ce soir nous sommes sur le bord de la rivière, au camping Koren dans la petite ville de Kobarid, c’est le paradis du plein air, vélo de montagne partout, randonnée pédestre, kayak de rivière, les montagnes et la bière Lasko, je suis en amour avec la Slovénie, et ça fait juste 2 heures que je suis ici ! Imaginé.
Demain direction Bovec ou on passera 2 jours et ensuite ce sera l’ascension vers Trenta dans le parc Triglav à plus de 2 500m d’altitude, des belles montées…
Merci à la vie de nous donner la santé, à Isabel et moi et nous permettes de vivre des moments si merveilleux !