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Le Népal et l’Himalaya. La beauté d'un peuple, de la nature et la simplicité de la vie !

Dernière mise à jour : 28 août




À ma fille Andréane, tu m’as permis de vivre les plus beaux moments de ma vie !

 

Printemps 2022, par un coup de tête comme je le fais à l’occasion, j’ai pesé sur le fameux bouton « ENTER », ce qui signifiait à ce moment, ma confirmation d’inscription à une expédition vers le camp de base du mont Everest. Eh oui, le but ultime était de se rendre au camp de base du majestueux mont Everest. Cette montagne qui est si convoitée par les plus grands explorateurs de notre planète, qui demeure si éblouissante, impressionnante et apaisante à la fois.  

 

Mais rapidement, je me suis fait remettre à l’ordre par notre guide Emmanuel Daigle et j’ai vite appris que je ne devais plus prononcer « Je m’en vais au camp de base du mont Everest », mais plutôt « Je m’en vais au Népal, je m’en vais rencontrer le peuple népalais ».  Il avait bien raison ce fameux guide !  Car avant d’y arriver au camp de base, à plus de 5 300m d’altitude, il y a beaucoup à faire, à voir, à contempler et surtout à vivre en émotions.  Je dis bien vivre, car c’est ce que j’ai fait durant plus de onze (11) jours de trek avant d’arriver au point culminant dans le village de Gora Shep à 5 100m d’altitude et d’autant plus durant les six (6) jours de retour vers notre point d’arrivé à la ville de Luckla.

 

Le Népal à la base est un pays d’une beauté exceptionnelle, mais en même temps c’est l’un des pays les plus pauvres au monde et cette pauvreté nous ramène à une réalité, celle d’avoir cette chance de vivre ici en Amérique du Nord et particulièrement au Québec.  Ce que j’ai vécu durant ces 24 jours de voyage restera gravé dans ma mémoire à jamais, c’est ce que j’ai vu de plus beau à ce jour, ce sont les plus grandes émotions que j’ai ressenties et ce sont les plus beaux moments de ma vie.

 

En 2011, lorsque j’ai décidé de parcourir le Canada d’ouest en est à vélo, afin d’amasser des fonds pour la prévention du suicide, c’était mon projet, je l’avais organisé, planifié et visualisé et j’étais dans mon élément, celui d’avoir le postérieur bien assis sur mon vélo, bien confortablement à rouler plus de 150km par jour. Ça été mon Compostelle à moi, j’étais bien, j’ai « trippé », j’ai aussi pleuré en pensant à ma fille Andréane, si vous saviez comment ça m’a fait un bien indescriptible, ça été m’a plus grande thérapie ! Il s’est écoulé 13 ans depuis ma traversée du Canada à vélo et oui j’ai donc avancé en âge, j’ai dépassé la soixantaine et surtout, j’ai beaucoup appris depuis…

 

Revenons à mon sujet principal, le Népal, c’est autre chose!  Tout d’abord ce n’était pas mon projet, mais celui de Jean-François Dupras, quelqu’un d’exceptionnel, merci JF d’avoir eu cette idée de fou !

 

Mai 2023, quelques mois après avoir pesé sur le fameux ENTER, je me suis retrouvé dans une rencontre préparatoire avec les participants, nous nous sommes rassemblés pour une première fois dans un chalet pour un week-end, dès là ce furent des moments remplis d’inconnus et d’émotions. Encore une fois j’ai beaucoup appris et c’est là que l’aventure du Népal débutait… UN EVEREST DE L’INTÉRIEUR !  Et que dire de mon retour à la maison ce dimanche matin après avoir laissé le groupe derrière moi, car je ne pouvais participer à la randonnée par cause d’une fameuse labyrinthite.  En arrivant chez moi, j’étais très ému, car je venais de rencontrer des gens extraordinaires et attachants qui, tout comme moi ont vécu de près le suicide et qui avaient le courage de se lancer dans le vide, vers l’inconnu, mais possiblement avec un objectif commun, celui de se retrouver avec soi-même et de partager cet espoir en la vie.  C’était le début de la plus belle expérience de ma vie ! 

 

Vingt-huit (28) mars 2024, quelques jours depuis notre arrivée au Népal, c’est le début de notre expédition, le tout s’est fait doucement, pour me rappeler que je n’étais pas à vélo, oups je suis en randonnée ! Par chance nous étions accompagnés de guides expérimentés d’une attention peu commune et surtout, nous étions un groupe de gens tout à fait exceptionnel.  Et je suis persuadé que tout comme moi, les participants ne savaient pas vers quoi on se dirigeait! La seule chose qui me revient en tête, c’est la beauté et la grandeur du spectacle qui se présentait à nous, c’est inimaginable !

 

Les nombreux jours de trek m’ont permis de faire de belles découvertes, tout d’abord sur moi-même, car j’ai travaillé fort sur l’ADAPTATION, c’est ce mot qui me vient en tête. Durant 24 jours,  je me suis adapté au pays, au peuple, au groupe, à la pauvreté et aux conditions de vie… Et vous savez, c’est ce qui m’a fait le plus grand bien. Car notre petit statu quo et notre luxe souvent méconnu, dans lequel nous sommes bien ancrés ici en Amérique, nous rendent parfois inconscients de la chance qu’on a.  Je croyais avoir vécu suffisamment d'étonnements depuis le décès de ma fille Andréane… Et bien non.

 

J’ai apprécié le rythme de vie des Népalais, leur simplicité, leurs sourires, leur persévérance et surtout ce qu’ils dégagent dans toute leur spiritualité !  Encore une fois, j’ai eu une belle leçon de vie, celle de se contenter de peu et de réussir à transmettre par un sourire, cette joie de vivre, une belle leçon que nous devrions tous conserver précieusement. 

 

Le camp de base du mont Everest, est très impressionnant ! Mais avant tout si vous saviez tout ce que l’on doit parcourir avec une ouverture incroyable sur le monde, pour réussir à s’y rendre avec plaisir et avec le sourire incrusté dans le visage.  Ça demande beaucoup de courage, car le courage c’est se lancer dans l’inconnu et le Népal et l’Himalaya c’est exactement ça.  Je le répète,  j’ai vécu ce qu’il y a de plus intense comme émotions et comme adaptations aux conditions si différentes de mon quotidien. Mais dieu que j’ai appris, je me suis parlé, je me suis adapté, car l’option d’abandonner n’en était pas une, je n’y ai jamais pensé, j’ai persévéré et j’ai complété. 

 

Je vais me rappeler toute ma vie et par chance, de mes derniers kilomètres de randonnée.  Parties du village de Phakding, nous avions seulement 9 km à parcourir pour nous rendre à la ville de Luckla, qui est aussi la porte d’entrée et le début du sentier pour se rendre au camp de base du mont Everest.  Pour cette occasion, j’avais décidé de savourer ces derniers kilomètres à ma façon, en toute intimité avec de la musique.  J’ai marché lentement, très lentement, je ne voulais pas que ça se termine, le paysage était si beau, évidemment je suis passé par toute une gamme d’émotions et aussi bête que cela peut sembler, même si j’avais trouvé ce trek difficile, j’étais déçu que ce soit la fin!  Mais l'extrême a été après avoir traversé cette fameuse arche d’accès. J’ai fait quelques centaines de mètres et j’ai vu une dame avec son enfant. Il ne m’en fallait pas plus pour éclater en sanglots, bien accroupi sur un massif de pierre. Je pensais à ma fille et à tous ceux qui nous ont quittés beaucoup trop tôt… Je me souviens d’avoir eu des amis qui me consolaient par leurs accolades et que ça m’a fait le plus grand bien. J’étais tellement fier de l’avoir complété, c’était ma plus grande réalisation à ce jour.

 

Mais pourquoi ?  Eh bien m’a réponse est simple : Je venais de vivre ce qu’un être humain peut vivre de plus beau, être entouré de gens extraordinaires qui ne se connaissaient pas et qui ont appris à vivre ensemble durant vingt-quatre (24) jours. Accompagnés par des guides népalais et québécois qui étaient d’une extrême gentillesse. Et en bonus, le peuple népalais et les paysages de l’Himalaya si gigantesques, nous sommes si minuscules parmi ces montagnes, c’est impressionnant.

 

Mais vous savez ce qui est encore plus impressionnant, c’est la force de l’être humain quand il est placé devant l’inconnu et devant une situation inconfortable, qui nous aide à continuer et ne pas abandonner. Cette force, elle est fabuleuse et je vous recommande fortement de l’explorer, cela en vaut vraiment la peine, vous allez découvrir un trésor en vous ! Se confronter soi-même est le seul moyen d’accéder aux récompenses les plus précieuses.

 

Et surtout, la réussite des plus grands projets repose tout simplement sur nous, et les gens qui nous accompagnent.





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2 Comments


Salut Sylvain, souvent quand les gens me demande mon endroit où pays préféré, je réponds toujours et encore aujourd’hui le Népal et les Népalais. L’Himalaya est si grandiose, les Népalais si gentils, si simple. Peut-être deviennent-ils humble plus facilement devant cette nature incroyable. Comme tu dis, sachons nous en inspirer.

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Salut mon co-chambreur, Très beau texte très représentatif de ce qu'on tous vécu au Népal. Cela fut un honneur et un plaisir pour moi de vivre cette expérience avec toi. Du premier au dernier moment. De nos moments d'excitation à nos moments de détresse. Tu es une personne d'une grande sagesse, habité d'une résilience hors du commun. Je vais d'ailleurs essayer de m'en inspirer pour la suite de ma vie. Au plaisir de se revoir très bientôt et de partager d'autres moments mémorables. Prends bien soins de toi, de tous tes proches et continue d'inspirer un grand nombre de personnes. MykHel

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